Ilana Isehayek
Presse / Textes Tops

en bois poli, emmanchés de balanciers en tiges de fer terminées de contrepoids en boules, disques, pelotes, lentilles, fusaïoles de bois blanc ou teinté, reposant de l'extrémité d'une pointe effilée sur un petit disque d'acier soudé à un fort tube de métal, sont des sortes de toupies, patiemment construites par llana Isehayek selon les techniques du lamellé-collé.

 

On peut surprendre ces "Tops" -toupies-, lorsqu'elles oscillent en tournant lentement sur elles-mêmes, dans un courant d'air ou quand on les effleure. Ces "Tops", jouets grandeur adulte, sont telles de véritables toupies : leur aiguille leur permet une rotation Ces "Tops" sont à la sculpture ce que les moulins tibétains sont à la prière. Ici, l'inertie gyroscopique, ('à le vent), sert à produire un mouvement à fins d'entretien du Monde tout en s'épargnant la peine de la litanie, par esthétique et goût du j'eu.

 

Une impulsion brève imprime une rotation aux tops-toupies-derviches, qui tournent et dansent sur leurs petites pistes de fer, là haut, au sommet du pôle et parfois ronflent d'un bruit de rhombe, ronflent, sans chaos, dans l'harmonie dynamique de leur formes fuselées le mouvement du Monde

 

Puisque deux toupies tournent ensemble mieux qu'une et pour que leur mouvement s'ajoute au monde, llana en crée une troisième, variant ses contrepoids, répétant la fabrication comme une méditation. Puisque quatre toupies aident le Monde à tourner mieux, llana en construit une cinquième, puis six toupies, puis sept, farandole auxquelles s'ajoutent, comme sur un air de comptine, d'autre toupies qui entrent dans la danse comme dans la chanson d'éte ' (...) elles, très fières, sur leurs escabeaux en l'air, (...) laissant le vent tout faire (...) elles savent que la seule chose qui tourne sur terre, c'est leurs robes légères (...)" ainsi tournent les "Tops" d'Ilana.

Les "Tops", objets tronconiques
Christophe Meyer
1998

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