A la jonction du Centre de documentation et d'information et du préau, deux formes en vis-à-vis dialoguent : un cylindre de béton (circulation verticale, escalier de secours) et un voile de béton calepiné. Ce dispositif s'est révélé être le support idéal pour ['intervention d'Ilana Isehayek, car permettant une mise en tension, suivant des principes qu'elle pratiquait déjà : créer entre deux objets distants un champ de forces, un espace essentiel et mettre le spectateur en situation de faire le lien. Mieux, à l'occasion de ce projet, elle met en relation deux thèmes, récurrents dans son œuvre, mais jusqu'ici indépendants : les formes de Behaim, présentes depuis 1992 et le bateau, en pratique depuis 1984.

Sur un autre plan, les intentions des architectes .dans cette partie du bâtiment étaient à deux niveaux. Il s'agissait d'une part d'exprimer, dans l'espace d'un préau, au moyen d'une structure en pont de grande hauteur, couverte, l'idée d'un espace accueillant et ouvert, avec une échappée sur le ciel et d'aufre part, de place le Centre de documentation et d'information en position de vitrine, ['inscrire sur la cour d'accès, en valoriser les images de lieu d'acquisition du savoir et d'espace de la communauté.

Ces deux idées trouvent leurs répondants, respectivement dans le bateau et les tables d'école gravées que dispose I. Isehayek.''

Après coup s'imp'ose donc à nous deux, par le truchement de la parole, combien les projets, dans un effet de synergie, s'exaltent l'un l'autre et amplifient leurs résonances réciproques. L'artiste travaille ici en termes de contexte, de situation et de rapports spatiaux, l'architecte introduit dans son travail, par l'intégration d'un apport extérieur, une forme de transcendance.

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